jeudi 6 décembre 2012

Jeudi 6 décembre : 22°01N:41°00W

Bon la VMG, comme promis.
Comment ça marche un bateau à voile ? Lentement ! Et surtout, rarement dans la bonne direction.
Pour la faire courte (mais bonne) un bateau performant, standard, fonctionne correctement entre 30 et 150 degrés du vent. Je m’explique. Si vous vous mettez face au vent, dans la rue par exemple, et que vous imaginez être un bateau (oui c’est bizarre je le conçois), afin d’avancer vers l’avant il vous faudra vous tourner un peu sur le coté – disons vers la gauche. La si le vent arrive entre 0 et 30° de votre axe (<13H, sur une montre « virtuelle ») vous avez le vent dans le pif : c’est mort. Entre 30° et 60° vous allez avancer au « Près » (entre 13H et 14H), entre 60 et 120 vous allez être dans des allures que les anglais appellent « Reaching » (ce terme pseudo-savant permettant surtout à vendre des voiles d’avant diverses et variées) et que nous, Français, nous étalons du « Bon Plein » (<15H), « Travers » (=15H) puis le « Largue » (<16H), ensuite viendra le « Grand Largue » (<17H) puis le vent arrière (=18H), qui est tellement difficile à tenir qu’il n’existe en fait pas exactement.
Quand on veut aller quelque part, il faut donc mettre le vent dans cette cible allant de 13H à 17H (30° à 150°)…sinon ça ne marche pas !
Du coup, lorsque l’on se déplace, on ne va pas directement vers notre cible : on tire des bords. Cependant, le but reste de s’en rapprocher le plus vite possible. Ainsi, on veille à notre vitesse pure (celle à laquelle on avance) mais aussi à notre vitesse de rapprochement de notre point cible : la VMG. 
Cette dernière est la projection de notre vecteur de vitesse sur la route la plus courte. Facile. C’est une projection orthogonale. Dès lors, pour connaitre sa valeur il suffit de connaitre l’angle que l’on fait avec la route optimale et notre vitesse. Par exemple, si je suis au près serré (30°=Pi/6) pour faire une route qui est exactement dans l’axe du vent (ça arrive), et que j’avance a 6 nœuds, et bien il vient : Cos(Pi/6)= VMG/Vitesse (cos()=adjacent/hypoténuse) donc VMG= vitesse*cos(angle-ecart-de-route).
On voit bien que si « angle-ecart-de-route »= 0 alors (comme cos(0)=1) VMG=Vitesse, et que si on dépasse les Pi/2 (90°) la VMG devient négative : on s’éloigne.
Voila ! Ainsi, on passe pas mal de temps a soigner cette dernière, car la noble beauté de la voile et de trouver le bon rapport angle-ecart-de-route/vitesse pour maximiser la VMG.
J’y pense toute la journée, les autres aussi. On a une VMG qui est actuellement pas dégueulasse car on a la chance de ne pas être loin de la meilleure route (270° Mag). Mais il n’y a pas que ça, car le choix de la route joue aussi, en fonction de la météo….et ca c’est pour demain ! (a part ca on va très bien, on fait de la voile ! les nuits sont compliquées mais on fait avec, ca devrait aller mieux dans la semaine. Morpion se porte bien et l’équipage a toujours la pêche !)

La bise à tous !
Antoine pour Morpion

1 commentaire:

  1. J'ai rien compris !
    :-)
    Je retiens que manger des pruneaux peut faire gagner une course

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