samedi 15 décembre 2012
vendredi 14 décembre 2012
mardi 11 décembre 2012
Mardi 11 décembre : 17N:55W
La crise du jour: Il ne reste plus que 12 bières pour les deux jours restants...
La prise du jour: Une grosse dorade
La dorade a été relachée, on a eu notre dose de poisson, Raymond pêche maintenant juste pour le sport... Et il reste encore des bocaux maison (roti de porc, porc aux olives, lentilles et poulet aux champignons). Alors on restera sur le souvenir du thon pêché hier pour ce qui est du poisson.
Pour ce qui est de la bière, on a mis une cellule de crise en place pour gérer équitablement la fin du stock et fouiller tout le bateau afin de trouver les caches où certains on pu se faire des réserves personnelles.
Bref on devrait s'en sortir.
La journée d'aujourd'hui a été pas mal semblable à celle de hier: beau temps, grosse houle, navigation plein vent arrière, au pilote, sous grand voile seule avec un ris. C'est pas l'allure la plus confortable mais c'est celle qui nous offre la meilleur VMG une fois de plus.
On a aussi cru cuire sur le pont cet après midi: il commence à faire réellement chaud et il n'y a pas un centimetre carré d'ombre sur le pont.
La sieste dans le bateau est envisageable mais si on y prend pas de coup de soleil il y fait par contre encore plus chaud.
Le GPS nous donne un 'time to go' de 50h27min' et une distance restante (en ligne droite) de 384 miles. Ca donne une arrivée probable dans la nuit de jeudi à vendredi.
On commence tous à être pas mal impatients d'arriver en voyant la fin si proche... mais aussi parce que ces derniers jours ne sont pas 'voilistiquement' parlant très interessant. Heureusement, on a des bouquins, des iPods et une guitare pour s'occuper, ne nous pleignez pas.
La prise du jour: Une grosse dorade
La dorade a été relachée, on a eu notre dose de poisson, Raymond pêche maintenant juste pour le sport... Et il reste encore des bocaux maison (roti de porc, porc aux olives, lentilles et poulet aux champignons). Alors on restera sur le souvenir du thon pêché hier pour ce qui est du poisson.
Pour ce qui est de la bière, on a mis une cellule de crise en place pour gérer équitablement la fin du stock et fouiller tout le bateau afin de trouver les caches où certains on pu se faire des réserves personnelles.
Bref on devrait s'en sortir.
La journée d'aujourd'hui a été pas mal semblable à celle de hier: beau temps, grosse houle, navigation plein vent arrière, au pilote, sous grand voile seule avec un ris. C'est pas l'allure la plus confortable mais c'est celle qui nous offre la meilleur VMG une fois de plus.
On a aussi cru cuire sur le pont cet après midi: il commence à faire réellement chaud et il n'y a pas un centimetre carré d'ombre sur le pont.
La sieste dans le bateau est envisageable mais si on y prend pas de coup de soleil il y fait par contre encore plus chaud.
Le GPS nous donne un 'time to go' de 50h27min' et une distance restante (en ligne droite) de 384 miles. Ca donne une arrivée probable dans la nuit de jeudi à vendredi.
On commence tous à être pas mal impatients d'arriver en voyant la fin si proche... mais aussi parce que ces derniers jours ne sont pas 'voilistiquement' parlant très interessant. Heureusement, on a des bouquins, des iPods et une guitare pour s'occuper, ne nous pleignez pas.
lundi 10 décembre 2012
Lundi 10 décembre : 19°01N:52°11W
Hello All!
Bon, on arrive gentiment au 15 ième jour de mer!
Et nous sommes toujours au Nord de la cible.Oui. C'est les options de routage qui ont voulu ça.
C'est quoi ca le routage? Ah ben c'est facile, c'est une succession de décisions consécutive à l'analyse (supposée) pointue de 3 choses: Les performances du bateau, la meteo, et la cible que l'on veut atteindre.
La combinaison de ces trois points amènent à définir le chemin à suivre pour arriver d'un point à un autre. Et cette route sera différente pour chaque bateau !
En effet, le plus court chemin n'étant que très rarement la ligne droite, il faut determiner celui qui sera le plus rapide pour notre bateau, en fonction de la force du vent et de la direction de se dernier au moment ou on sera sur un point de la carte. Et cette route varie donc pour tous les bateaux: Si je vais plus vite que mon concurrent, au bout d'une journée, j'aurais une météo différente de lui, nous ne serons plus dans les mêmes conditions, et les optimum pour lui ne se trouveront pas forcément sur la même route que la notre. Voila pourquoi tout le monde ne se suis pas a la queuleuleu. Et voila pourquoi on est parti au Nord, car on marche bien (cf performance tout à fait honorable du Morpion) dans les conditions que nous avaons choisies. Il ne faut pas oublier un point aussi. La terre n'est pas plate, mais ronde. Une plannisphère, est une abhération géographique. Une facon commode de réprésenter les choses. Mais si vous prenez une carte, la route la plus courte pour relier les cannaries à la Martinique n'est pas la ligne droite. C'est une courbe incurvée vers le Nord. Cette route est appellée Orthodromie (je vous invite a aller voir sur wikipedia :) )et nous avons, nous, plutôt suivi cette dernière. Il y a quelques jour, je vous parlais de VMG et de rapport à la route optimale: c'est elle la route la plus courte. la fameuse orthodromie (donc si, Julien B., nous tenons compte de la courbure de notre chere planète :))
Par ailleurs, pour parler de choses mois mer à mer. L'ensemble de l'équipage du Morpion tient à remercier du fond du coeur Alice Vigne et Julien Bernage pour les vivres. Ces derniers nous ont préparé il y a maintenant presque 4 mois une trentaine de bocaux de plats maisons: porc aux olives, pot au feu, poulet basquaise, saucisse confites, lentilles etc...et depuis que l'on peut décemment faire à manger (fin de la première semaine) chaque soir c'est GRAND LUXE sur le Morpion. Merci infiniment. Je pense sans trop mentir que l'on doit être les mieux nourris de la course.
Nous arriverons vraisemblablement vendredi matin. Plus que 4 jours. Ca fait bizarre, c'est triste, mais en même temps ca va faire du bien aussi hein.
On est de plus en plus à fond sur le classement à l'arrivée. On est 5/18 dans notre catégorie. On est content..mais on ne ratrappera surement pas le 4ieme. Il faut maintenir l'effort pour ne pas perdre de place (mais comme les deux poursuivants ont un moins bon rating (handicap) que nous, et deja plus d'une demie journée de retard sur nous, on est plutot sereins :) )
Depuis hier ca se remuscle un peu...on a 25 a 30 Noeuds et pas mal de mer.
Mais il fait beau, donc on est content, et secs !
La bise à tous !
Antoine
Bon, on arrive gentiment au 15 ième jour de mer!
Et nous sommes toujours au Nord de la cible.Oui. C'est les options de routage qui ont voulu ça.
C'est quoi ca le routage? Ah ben c'est facile, c'est une succession de décisions consécutive à l'analyse (supposée) pointue de 3 choses: Les performances du bateau, la meteo, et la cible que l'on veut atteindre.
La combinaison de ces trois points amènent à définir le chemin à suivre pour arriver d'un point à un autre. Et cette route sera différente pour chaque bateau !
En effet, le plus court chemin n'étant que très rarement la ligne droite, il faut determiner celui qui sera le plus rapide pour notre bateau, en fonction de la force du vent et de la direction de se dernier au moment ou on sera sur un point de la carte. Et cette route varie donc pour tous les bateaux: Si je vais plus vite que mon concurrent, au bout d'une journée, j'aurais une météo différente de lui, nous ne serons plus dans les mêmes conditions, et les optimum pour lui ne se trouveront pas forcément sur la même route que la notre. Voila pourquoi tout le monde ne se suis pas a la queuleuleu. Et voila pourquoi on est parti au Nord, car on marche bien (cf performance tout à fait honorable du Morpion) dans les conditions que nous avaons choisies. Il ne faut pas oublier un point aussi. La terre n'est pas plate, mais ronde. Une plannisphère, est une abhération géographique. Une facon commode de réprésenter les choses. Mais si vous prenez une carte, la route la plus courte pour relier les cannaries à la Martinique n'est pas la ligne droite. C'est une courbe incurvée vers le Nord. Cette route est appellée Orthodromie (je vous invite a aller voir sur wikipedia :) )et nous avons, nous, plutôt suivi cette dernière. Il y a quelques jour, je vous parlais de VMG et de rapport à la route optimale: c'est elle la route la plus courte. la fameuse orthodromie (donc si, Julien B., nous tenons compte de la courbure de notre chere planète :))
Par ailleurs, pour parler de choses mois mer à mer. L'ensemble de l'équipage du Morpion tient à remercier du fond du coeur Alice Vigne et Julien Bernage pour les vivres. Ces derniers nous ont préparé il y a maintenant presque 4 mois une trentaine de bocaux de plats maisons: porc aux olives, pot au feu, poulet basquaise, saucisse confites, lentilles etc...et depuis que l'on peut décemment faire à manger (fin de la première semaine) chaque soir c'est GRAND LUXE sur le Morpion. Merci infiniment. Je pense sans trop mentir que l'on doit être les mieux nourris de la course.
Nous arriverons vraisemblablement vendredi matin. Plus que 4 jours. Ca fait bizarre, c'est triste, mais en même temps ca va faire du bien aussi hein.
On est de plus en plus à fond sur le classement à l'arrivée. On est 5/18 dans notre catégorie. On est content..mais on ne ratrappera surement pas le 4ieme. Il faut maintenir l'effort pour ne pas perdre de place (mais comme les deux poursuivants ont un moins bon rating (handicap) que nous, et deja plus d'une demie journée de retard sur nous, on est plutot sereins :) )
Depuis hier ca se remuscle un peu...on a 25 a 30 Noeuds et pas mal de mer.
Mais il fait beau, donc on est content, et secs !
La bise à tous !
Antoine
samedi 8 décembre 2012
Samedi 8 décembre : 20°16N:46°33W
Hello tout le monde !
Aujourd'hui on a envoyé le spi pour la première fois !
On a un nouveau spi tout neuf, un truc bizarre qui s'appelle Parasailor.
C'est comme un spi normal mais avec comme une aile de parapente au milieu...c'est csensé le maintenir "en l'air"....le stabiliser.
Pour le moment c'est imbatable point de vue "securité" et stabilité de la voile/bateau. En revanche, je trouve pas ça très rapide. Donc on verra pour demain.
Je sais que je devais faire une petite introduction au routage aujourd'hui mais pour ne rien vous cacher j'ai fait aut' chose :)
Du coup je vous ferai ca demain, en plus actuellement c'est complètement dans le sujet, car notre routage nous a permis d'arriver ici un peu plus vite (on est plutôt bien classés je trouve) mais la "descente" risque d'être un peu lente... plein vent arrière.
Cependant on va toujours bien et on a passé notre première nuit sans les vestes de quart hier soir (mais toujours attachés hein :) )! yahou! c'est un peu les caraibes qui se rapprochent!!
On compte maintenant arriver vers le 14 ou le 15 Decembre. Ce sera dans ces eaux là. On cravache.
La bise!
Antoine
Aujourd'hui on a envoyé le spi pour la première fois !
On a un nouveau spi tout neuf, un truc bizarre qui s'appelle Parasailor.
C'est comme un spi normal mais avec comme une aile de parapente au milieu...c'est csensé le maintenir "en l'air"....le stabiliser.
Pour le moment c'est imbatable point de vue "securité" et stabilité de la voile/bateau. En revanche, je trouve pas ça très rapide. Donc on verra pour demain.
Je sais que je devais faire une petite introduction au routage aujourd'hui mais pour ne rien vous cacher j'ai fait aut' chose :)
Du coup je vous ferai ca demain, en plus actuellement c'est complètement dans le sujet, car notre routage nous a permis d'arriver ici un peu plus vite (on est plutôt bien classés je trouve) mais la "descente" risque d'être un peu lente... plein vent arrière.
Cependant on va toujours bien et on a passé notre première nuit sans les vestes de quart hier soir (mais toujours attachés hein :) )! yahou! c'est un peu les caraibes qui se rapprochent!!
On compte maintenant arriver vers le 14 ou le 15 Decembre. Ce sera dans ces eaux là. On cravache.
La bise!
Antoine
jeudi 6 décembre 2012
Jeudi 6 décembre : 22°01N:41°00W
Bon la VMG, comme promis.
Comment ça marche un bateau à voile ? Lentement ! Et surtout, rarement dans la bonne direction.
Pour la faire courte (mais bonne) un bateau performant, standard, fonctionne correctement entre 30 et 150 degrés du vent. Je m’explique. Si vous vous mettez face au vent, dans la rue par exemple, et que vous imaginez être un bateau (oui c’est bizarre je le conçois), afin d’avancer vers l’avant il vous faudra vous tourner un peu sur le coté – disons vers la gauche. La si le vent arrive entre 0 et 30° de votre axe (<13H, sur une montre « virtuelle ») vous avez le vent dans le pif : c’est mort. Entre 30° et 60° vous allez avancer au « Près » (entre 13H et 14H), entre 60 et 120 vous allez être dans des allures que les anglais appellent « Reaching » (ce terme pseudo-savant permettant surtout à vendre des voiles d’avant diverses et variées) et que nous, Français, nous étalons du « Bon Plein » (<15H), « Travers » (=15H) puis le « Largue » (<16H), ensuite viendra le « Grand Largue » (<17H) puis le vent arrière (=18H), qui est tellement difficile à tenir qu’il n’existe en fait pas exactement.
Quand on veut aller quelque part, il faut donc mettre le vent dans cette cible allant de 13H à 17H (30° à 150°)…sinon ça ne marche pas !
Du coup, lorsque l’on se déplace, on ne va pas directement vers notre cible : on tire des bords. Cependant, le but reste de s’en rapprocher le plus vite possible. Ainsi, on veille à notre vitesse pure (celle à laquelle on avance) mais aussi à notre vitesse de rapprochement de notre point cible : la VMG.
Cette dernière est la projection de notre vecteur de vitesse sur la route la plus courte. Facile. C’est une projection orthogonale. Dès lors, pour connaitre sa valeur il suffit de connaitre l’angle que l’on fait avec la route optimale et notre vitesse. Par exemple, si je suis au près serré (30°=Pi/6) pour faire une route qui est exactement dans l’axe du vent (ça arrive), et que j’avance a 6 nœuds, et bien il vient : Cos(Pi/6)= VMG/Vitesse (cos()=adjacent/hypoténuse) donc VMG= vitesse*cos(angle-ecart-de-
On voit bien que si « angle-ecart-de-route »= 0 alors (comme cos(0)=1) VMG=Vitesse, et que si on dépasse les Pi/2 (90°) la VMG devient négative : on s’éloigne.
Voila ! Ainsi, on passe pas mal de temps a soigner cette dernière, car la noble beauté de la voile et de trouver le bon rapport angle-ecart-de-route/vitesse pour maximiser la VMG.
J’y pense toute la journée, les autres aussi. On a une VMG qui est actuellement pas dégueulasse car on a la chance de ne pas être loin de la meilleure route (270° Mag). Mais il n’y a pas que ça, car le choix de la route joue aussi, en fonction de la météo….et ca c’est pour demain ! (a part ca on va très bien, on fait de la voile ! les nuits sont compliquées mais on fait avec, ca devrait aller mieux dans la semaine. Morpion se porte bien et l’équipage a toujours la pêche !)
La bise à tous !
Antoine pour Morpion
Comment ça marche un bateau à voile ? Lentement ! Et surtout, rarement dans la bonne direction.
Pour la faire courte (mais bonne) un bateau performant, standard, fonctionne correctement entre 30 et 150 degrés du vent. Je m’explique. Si vous vous mettez face au vent, dans la rue par exemple, et que vous imaginez être un bateau (oui c’est bizarre je le conçois), afin d’avancer vers l’avant il vous faudra vous tourner un peu sur le coté – disons vers la gauche. La si le vent arrive entre 0 et 30° de votre axe (<13H, sur une montre « virtuelle ») vous avez le vent dans le pif : c’est mort. Entre 30° et 60° vous allez avancer au « Près » (entre 13H et 14H), entre 60 et 120 vous allez être dans des allures que les anglais appellent « Reaching » (ce terme pseudo-savant permettant surtout à vendre des voiles d’avant diverses et variées) et que nous, Français, nous étalons du « Bon Plein » (<15H), « Travers » (=15H) puis le « Largue » (<16H), ensuite viendra le « Grand Largue » (<17H) puis le vent arrière (=18H), qui est tellement difficile à tenir qu’il n’existe en fait pas exactement.
Quand on veut aller quelque part, il faut donc mettre le vent dans cette cible allant de 13H à 17H (30° à 150°)…sinon ça ne marche pas !
Du coup, lorsque l’on se déplace, on ne va pas directement vers notre cible : on tire des bords. Cependant, le but reste de s’en rapprocher le plus vite possible. Ainsi, on veille à notre vitesse pure (celle à laquelle on avance) mais aussi à notre vitesse de rapprochement de notre point cible : la VMG.
Cette dernière est la projection de notre vecteur de vitesse sur la route la plus courte. Facile. C’est une projection orthogonale. Dès lors, pour connaitre sa valeur il suffit de connaitre l’angle que l’on fait avec la route optimale et notre vitesse. Par exemple, si je suis au près serré (30°=Pi/6) pour faire une route qui est exactement dans l’axe du vent (ça arrive), et que j’avance a 6 nœuds, et bien il vient : Cos(Pi/6)= VMG/Vitesse (cos()=adjacent/hypoténuse) donc VMG= vitesse*cos(angle-ecart-de-
On voit bien que si « angle-ecart-de-route »= 0 alors (comme cos(0)=1) VMG=Vitesse, et que si on dépasse les Pi/2 (90°) la VMG devient négative : on s’éloigne.
Voila ! Ainsi, on passe pas mal de temps a soigner cette dernière, car la noble beauté de la voile et de trouver le bon rapport angle-ecart-de-route/vitesse pour maximiser la VMG.
J’y pense toute la journée, les autres aussi. On a une VMG qui est actuellement pas dégueulasse car on a la chance de ne pas être loin de la meilleure route (270° Mag). Mais il n’y a pas que ça, car le choix de la route joue aussi, en fonction de la météo….et ca c’est pour demain ! (a part ca on va très bien, on fait de la voile ! les nuits sont compliquées mais on fait avec, ca devrait aller mieux dans la semaine. Morpion se porte bien et l’équipage a toujours la pêche !)
La bise à tous !
Antoine pour Morpion
mercredi 5 décembre 2012
Mercredi 5 décembre : 22°24N:38°05W
Hier je me suis agacé. J’étais courroucé.
Il faut dire que la transat n’a pas grand-chose à voir avec la chaise longue du même nom, et que je veux bien donner ma veste de quart à celui qui serait capable de tenir là dessus sur le pont de Morpion à l’heure actuelle. En fait, pendant 2 jours, ce sont les nuits qui n’ont pas été marrantes. On reviendra pour les soirées sympas, hein. La musique est pas terrible, DJ Eole passe du plus de 25 Nœuds tout le temps, et Neptune, le barman, te sert toujours la même chose : un grand seau d’eau salé nature, avec l’amabilité d’un serveur de brasserie parisienne : droit dans les dents. On reviendra (aussi) pour la paille et la tranche de citron.
Du coup hier (en fait avant-hier, mais ce n’est pas grave, je prends des libertés d’écriture pour soigner le récit) je me suis isolé, j’ai boudé, pas content. Je suis donc allé faire un tour tout au bout de ma longe de
harnais (sorte de laisse qui nous attache au bateau). Elle fait 2 m. Si tous les autres s’étaient regroupés au même point au bout de la leur (alerte : utopie), cela m’aurait laissé 12,56m^2 d’espace vital (3,14*2^2, hein). C’est louable 400€/mois à Paris VI ième, ici c’est gratos, que demande le peuple ? Bien aise, donc, dans mon loft transatlantique (vue sur la mer à 360°) je me disais que vous pourriez, vous qui lisez ces lignes, participer un peu à notre effort et recrée r chez vous (attention les enfants, ne pas faire ça chez vous sans être accompagné d’un adulte) des conditions similaires ou en tout cas approchantes de nos aventures nocturnes.
Ah oui, la bonne idée ! Ce soir donc, en rentrant fatigué du boulot, mangez votre repas du soir debout (en marchant) puis allez-vous asseoir dans votre baignoire, habillé de vos affaires de ski. La, saisissez une assiette que vous tiendrez devant vous comme un volant (tout objet pouvant vous empêcher de mettre les mains dans les poches sont en fait OK), ouvrez la fenêtre en grand, éteignez la lumière (si on y voit c’est pas drôle) et demandez à votre conjoint/colloc/amis/voisin (suffisamment sadique) de vous envoyer un seau de 8 litres d’eau assaisonnée gros sel à travers le visage a fréquence aléatoire et sans prévenir. Bien sûr, de temps en temps, il est possible de laisser couler le pommeau de la douche 15 Minutes pour simuler la pluie. Faites ca 6 heures, puis allez-vous coucher par terre tout habillé, recommencez 6 heures après ; pendant 4 jours.
Voilà, vous avez une idée des raisons de mon courroux. Car si l’on rajoute à cela le fait que les 3-4 mètres de mer (permanente) vous font monter et descendre de 3 étages toutes les 5 secondes (mer de 12 pieds avec période de 10 secondes) on agrémente bien la sauce et on comprend pourquoi on a du mal à soigner notre VMG.
VMG ? J’ai lâché le mot ! La VMG c’est un peu notre totem. Rhâ, le graal, les joyaux de la couronne, Justin Biebber….en fin quelque chose de très très important quoi. Velocity Made Good. C’est la vitesse à laquelle on se rapproche de la cible. Car la voile c’est beau : c’est le seul moyen de transport ou tu ne peux pas forcément aller vers l’endroit où tu veux aller. Et la VMG ca m’obsède. Du coup 10 minutes après avoir commencé à faire la gueule je suis retourné soigner la VMG et les performances de mon
bateau.
Car finalement, tout ce merdier, on adore ça…et on en redemande !
Demain je vous explique la VMG dans le détail. Il va y avoir de la trigonométrie alors révisez vos sinus et cosinus.
Antoine Pour l’équipage du Morpion
Il faut dire que la transat n’a pas grand-chose à voir avec la chaise longue du même nom, et que je veux bien donner ma veste de quart à celui qui serait capable de tenir là dessus sur le pont de Morpion à l’heure actuelle. En fait, pendant 2 jours, ce sont les nuits qui n’ont pas été marrantes. On reviendra pour les soirées sympas, hein. La musique est pas terrible, DJ Eole passe du plus de 25 Nœuds tout le temps, et Neptune, le barman, te sert toujours la même chose : un grand seau d’eau salé nature, avec l’amabilité d’un serveur de brasserie parisienne : droit dans les dents. On reviendra (aussi) pour la paille et la tranche de citron.
Du coup hier (en fait avant-hier, mais ce n’est pas grave, je prends des libertés d’écriture pour soigner le récit) je me suis isolé, j’ai boudé, pas content. Je suis donc allé faire un tour tout au bout de ma longe de
harnais (sorte de laisse qui nous attache au bateau). Elle fait 2 m. Si tous les autres s’étaient regroupés au même point au bout de la leur (alerte : utopie), cela m’aurait laissé 12,56m^2 d’espace vital (3,14*2^2, hein). C’est louable 400€/mois à Paris VI ième, ici c’est gratos, que demande le peuple ? Bien aise, donc, dans mon loft transatlantique (vue sur la mer à 360°) je me disais que vous pourriez, vous qui lisez ces lignes, participer un peu à notre effort et recrée r chez vous (attention les enfants, ne pas faire ça chez vous sans être accompagné d’un adulte) des conditions similaires ou en tout cas approchantes de nos aventures nocturnes.
Ah oui, la bonne idée ! Ce soir donc, en rentrant fatigué du boulot, mangez votre repas du soir debout (en marchant) puis allez-vous asseoir dans votre baignoire, habillé de vos affaires de ski. La, saisissez une assiette que vous tiendrez devant vous comme un volant (tout objet pouvant vous empêcher de mettre les mains dans les poches sont en fait OK), ouvrez la fenêtre en grand, éteignez la lumière (si on y voit c’est pas drôle) et demandez à votre conjoint/colloc/amis/voisin (suffisamment sadique) de vous envoyer un seau de 8 litres d’eau assaisonnée gros sel à travers le visage a fréquence aléatoire et sans prévenir. Bien sûr, de temps en temps, il est possible de laisser couler le pommeau de la douche 15 Minutes pour simuler la pluie. Faites ca 6 heures, puis allez-vous coucher par terre tout habillé, recommencez 6 heures après ; pendant 4 jours.
Voilà, vous avez une idée des raisons de mon courroux. Car si l’on rajoute à cela le fait que les 3-4 mètres de mer (permanente) vous font monter et descendre de 3 étages toutes les 5 secondes (mer de 12 pieds avec période de 10 secondes) on agrémente bien la sauce et on comprend pourquoi on a du mal à soigner notre VMG.
VMG ? J’ai lâché le mot ! La VMG c’est un peu notre totem. Rhâ, le graal, les joyaux de la couronne, Justin Biebber….en fin quelque chose de très très important quoi. Velocity Made Good. C’est la vitesse à laquelle on se rapproche de la cible. Car la voile c’est beau : c’est le seul moyen de transport ou tu ne peux pas forcément aller vers l’endroit où tu veux aller. Et la VMG ca m’obsède. Du coup 10 minutes après avoir commencé à faire la gueule je suis retourné soigner la VMG et les performances de mon
bateau.
Car finalement, tout ce merdier, on adore ça…et on en redemande !
Demain je vous explique la VMG dans le détail. Il va y avoir de la trigonométrie alors révisez vos sinus et cosinus.
Antoine Pour l’équipage du Morpion
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